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L’évaluation comportementale

Pour ce nouveau café véto, le Dr Thierry Bedossa de la Clinique Vétérinaire du Pont de Neuilly répond à nos questions sur l’évaluation comportementale.

Ce qui motive est évaluation comportementale, c’est la loi de juin 2008 sur la protection des personnes et la prévention des accidents de morsure. Qu’il s’agisse d’un chien de 1ère ou de 2e catégorie administrative, qu’il s’agisse d’un chien, quelle que soit sa taille, qui ait mordu un humain, le propriétaire doit faire réaliser par un vétérinaire, qui engage sa responsabilité et qui s’inscrit volontairement sur des listes départementales, une évaluation de la dangerosité potentielle de son chien. Donc on demande à un vétérinaire de faire de l’accidentologie, de raisonner sur les démarches de compliance, d’évaluation du risque.

On évalue la dangerosité potentielle du chien qui nous est présenté, le vétérinaire engage sa responsabilité, il ne fait jamais cela à la légère et c’est un job très difficile car il s’agit de prévoir, or nos observations ne peuvent pas être faites dans tous les contextes, donc : oui, on sait reconnaître le manque de familiarité, on sait reconnaître les états de colère, les états de peur, mais on observe dans un contexte très précis, celui de la clinique vétérinaire. Il faut savoir aussi se reposer sur l’évaluation complémentaire d’autres sachants qui vont observer le chien et objectiver éventuellement des comportements qui peuvent laisser penser à une dangerosité potentielle et il faut vraiment travailler de concert avec eux. 
Il existe 4 niveaux de dangerosité potentielle : 1 c’est le plus bas, 4 c’est le plus élevé. Aucun texte ne formule précisément des recommandations associées à chaque niveau. C’est de l’ordre et de la responsabilité du professionnel qui effectue l’évaluation de faire des recommandations. S’il évalue de manière non négligeable un risque de morsures. Donc souvent ce sont les administrations municipales, voire les administrations départementales, ou des pouvoirs de police qui imposent des mesures drastiques, parfois l’euthanasie.