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La phobie du vétérinaire

La phobie du vétérinaire

Comment éviter qu’un animal ne développe la phobie du vétérinaire ?

☝️A noter que nous parlons ici d’une peur démesurée, envahissante et handicapante. Il est tout à fait normal qu’un animal présente un peu de stress chez le vétérinaire, comme nous lorsque nous devons nous rendre chez le dentiste ou réaliser une prise de sang. 

Nos recommandations : 

1/ Familiarisation à l’environnement

Au cours de la première visite vétérinaire pour les vaccins, il est essentiel de réaliser un travail de familiarisation à l’environnement de la clinique : la salle d’attente, la salle de consultation, voire la salle d’hospitalisation

 👉familiarisation aux aménagements, aux odeurs, aux bruits…

Quel que soit l’âge de votre animal, nous vous encourageons également à réaliser des visites “neutres”, c’est à dire des visites en dehors de problématiques médicales, simplement pour habituer votre animal à la clinique afin qu’elle ne soit pas systématiquement associée à des épisodes de douleurs (👉association négative).

2/ Familiarisation aux manipulations 

Idéalement, dès les premières semaines, il est recommander de familiariser le chiot ou le chaton aux manipulations humaines. Cette étape débute à la maison (= lieu familier) auprès de la mère et de la fratrie. Les manipulations des différentes parties du corps : oreilles, pattes, gueule etc. doivent se faire avec douceur et délicatesse, et se poursuivrent de manière régulière jusqu’à l’âge adulte. 

3/ Medical training 

Ces manipulations pourront progressivement être couplées avec des produits ou accessoires de soins (cotons, désinfectant, gélules…) et associées à des stimuli positifs comme de la nourriture très appétente, des jouets, des encouragements verbaux 👉renforcement positif. Cet apprentissage des soins sans stress se nomme le”medical training” ou entraînement médical. 

Le médical training peut être réalisé à l’âge adulte et implique parfois une étape de désensibilisation (à la clinique, aux manipulations ou au vétérinaire) pour les animaux ayant associé les soins médicaux à quelque chose de négatif, suite à un stress intense ou à des douleurs. 

4/ Responsabilité du vétérinaire 

Le vétérinaire a un rôle fondamental à jouer.

La première visite est déterminante pour l’individu, c’est pourquoi il est très important que le clinicien dispose d’un temps suffisant pour s’adapter au rythme (d’adaptation) de son patient et lui prodiguer des soins sans stress. 

Encore de nos jours, certains pratiquent des contentions très musclées, voire plaquent les chiots sur la table pour montrer aux adoptants « comment le soumettre ». Cette attitude est aberrante. L’objectif est au contraire de motiver l’animal à présenter le comportement souhaité.

Comment faire lorsque la phobie du vétérinaire est déjà installée ?

Lorsqu’un animal a déjà développé une crainte très prononcée du vétérinaire, il est essentiel de tout mettre en place pour réduire au maximum son stress lors des visites :

– téléconsultation lorsque cela est possible 

– visite régulière à la clinique SANS réaliser de soins, juste pour désensibiliser l’animal a l’environnement de la clinique : rester dans la salle d’attente quelques dizaines de minutes en récompensant l’animal (jeu ou nourriture).

– éventuellement, lorsque la problématique le permet, le vétérinaire peut réaliser les soins en dehors de la clinique : observations dans la rue, au café qui jonxe la clinique etc.

– travail de désensibilisation auprès d’un éducateur canin dans un environnement d’abord neutre puis se rapprochant progressivement de celui de la clinique 

– privilégiez les horaires calmes pour que votre animal ne soit pas confronté au stress potentiel des autres animaux qui viendrait renforcer son état de détresse.

Voici quelques conseils d’Eléonore Buffet pour apprendre à prodiguer des soins sans stress à son chien ⇒ ICI